Suite au succès des deux précédentes éditions (voir ci-dessous), l’Institut et se partenaires ont mené lors de l’année scolaire 2016/2017 la troisième session du programme « Do the right(s) thing ! ».
Le thème retenu était celui de la place des droits de l’Homme à l’ère numérique. 972 lycéens ont ainsi été sensibilisés au cours de cette année scolaire 2016/2017. Au total, 39 classes issues de 24 établissements des cinq départements de la Région Normandie se sont inscrits au programme
Le développement rapide des technologies numériques ces trente dernières années et l’omniprésence de ces outils dans le quotidien de chacun ont induit de nombreuses évolutions, lesquelles ont des conséquences sur les droits de l’Homme reconnus par les Conventions internationales. Alors que les plus jeunes sont directement concernés par ces bouleversements, la 3ème édition du programme « Do The Right(s) Thing ! » a amené les élèves à se questionner sur l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sur les droits de l’Homme. En abordant l’inégal accès aux technologies numériques et l’utilisation de ces outils comme vecteurs de démocratie, ce programme a permis aux élèves d’appréhender l’espace numérique aussi bien comme un outil de promotion et de renforcement des droits de l’Homme que comme une menace à leur encontre.
Lors de la phase de sensibilisation, entre octobre et janvier, l’Institut s’est déplacé à deux reprises dans chacune des 39 classes inscrites au programme afin d’échanger avec les élèves sur le thème et ses principales implications.
Le troisième meeting des droits de l’Homme s’est déroulé à Caen les 2 et 3 Mars 2017. Pendant deux jours, près de 1000 lycéens de toute la Normandie sont venus débattre autour de la thématique des « droits de l’Homme à l’ère numérique ».
Incarnant des représentants d’entreprises, d’ONG, d’Etats développés et en développement, les élèves se sont retrouvés pour participer à une simulation de négociations internationales, débattant autour des problèmes d’accès à Internet à Madagascar, du potentiel des outils numériques pour l’éducation, de l’insécurité sur les réseaux sociaux ou de la collecte généralisée des données personnelles. Les négociations se sont déroulées par table de 20 à 25 élèves venant d’établissement différents, représentant les quatre filières.
Durant toute la journée, des représentants d’institutions nationales et internationales (Défenseure des enfants, Commission Nationale Consultative pour les Droits de l’Homme, Mouvement contre le discours de haine, LICRA, journaliste et blogueurs) ont suivis avec attention les échanges entre lycéens : “J’ai vraiment eu l’impression de me retrouver dans une assemblée générale à l’ONU” s’est enthousiasmée Magali Lafourcade, secrétaire générale de la CNCDH.
Ces mêmes invités ont partagé leur expérience des droits de l’Homme à l’ère numérique l’après-midi dans l’amphithéâtre du centre des Congrès, en expliquant aux lycéens un aspect spécifique de la thématique. C’est ainsi que Gilles Bloch, du Mouvement contre le discours de haine, a interrogé les jeunes sur leur perception des discours de haine en ligne.
Les élèves ont également été invités à participer au temps de l’après-midi, en réagissant sur un fil Twitter #DTRT. Ils ont apprécié jouer le rôle d’un acteur international et partager leurs idées en plénière : “c’est trop bien que les lycéens puissent partager leurs idées pour aider les pays lointains”, a tweeté un élève durant la restitution des résolutions l’après-midi.
L’équipe de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix ainsi que l’ensemble des partenaires du programme « Do the right(s) thing ! » félicitent les élèves et remercient les enseignants, invités et bénévoles, sans qui ce projet n’aurait pas abouti.
Les résolutions adoptées par les lycéens ont été recensées dans un recueil disponible ci-dessous:
A l'occasion du 3e Meeting des droits de l'Homme, l'Institut a édité un dossier complet sur "les droits de l'Homme à l'ère numérique". Vous pouvez le retrouvez sur le lien ci-dessous :
Pour les classes qui souhaitaient approfondir la réflexion, un atelier de 3h a été organisé en classe, en coordination avec les enseignants. Grâce aux méthodes participatives et démocratiques développées par l’Institut, les élèves ont pu développer leur engagement citoyen en formulant des propositions concrètes d’actions à l’échelle locale sur « les droits de l’Homme à l’ère numérique ».
Dans deux hauts lieux de la Région Normandie, quelques 450 élèves ont eu l’opportunité de présenter des projets locaux à un panel de professionnels les 11 et 12 mai 2017.
A l’issue du 3e Meeting des droits de l’Homme, 16 classes (représentant 13 établissements normands) ont souhaité poursuivre la réflexion sur le thème des « Droits de l’Homme à l’ère numérique », non plus au regard des enjeux internationaux, mais des réalités locales.
Les réflexions de ces citoyens normands ont porté sur les 4 thématiques de l’année :
• L’accès au numérique comme vecteur de démocratie ? ;
• L’ère numérique : un outil au service des droits de l’Homme ? ;
• L’ère numérique : une menace pour les droits de l’Homme ? ;
• Vers des droits de l’Homme 2.0 ?.
Au cours d’ateliers démocratiques en classe, les élèves se sont ainsi vus poser deux questions : au regard de la thématique choisie, quels problèmes se posent à votre échelle, en Normandie, et quelles solutions pouvez-vous imaginer afin de les résoudre ?
A partir de l’identification de ces problématiques normandes, les élèves ont proposé des solutions d’amélioration en élaborant des projets de groupe.
Les 11 et 12 mai 2017, à l’occasion des journées de restitution, ces jeunes acteurs du changement ont eu l’opportunité de présenter leurs projets à un panel d’invités constitué de représentants académiques, de représentants de la Région Normandie d’association ou encore de médias.
Ces « digital natives » ont ainsi fait part de projets tout à fait innovants, citoyens et solidaires. Deux objectifs principaux ont été placés aux cœurs de leurs projets :
D’une application citoyenne permettant la consultation des habitants sur des projets locaux par la mairie, en passant par la création d’un centre numérique destiné aux personnes sans-abris ou encore l’organisation de campagnes de sensibilisation afin de lutter contre les discours de haine sur les réseaux sociaux, les lycéens ont réalisé un travail approfondi autour du thème de l’année.
Certains projets sont déjà concrétisés ou en passe de l’être, tels que la réalisation d’un court-métrage destiné à informer les adolescents sur le piratage de comptes Facebook et la e-réputation ou encore l’animation d’un atelier de sensibilisation dans un collège à propos du cyber harcèlement.
Les échanges avec le panel ont été extrêmement riches et les experts ont salué l’imagination, la persévérance ainsi que la précision des projets présentés par ces citoyens normands.
Vous pouvez retrouver les restitutions de ces ateliers démocratiques sur le lien ci-dessous :
Toute l’équipe de l’Institut remercie l’ensemble des enseignants et des élèves pour leur participation active à ce programme.
L’Institut tient également à remercier les membres du panel pour leurs échanges riches avec les élèves, lors des deux journées de restitution :
Le programme « Do the right(s) thing ! » est soutenu par la Région Normandie, la Commission européenne et les Académies de Caen et de Rouen.